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En cette période de confinement, la lecture permet de salutaires évasions. Pourquoi ne pas en profiter pour découvrir un genre littéraire, la fiction courte ou "nouvelle". Ce sont des oeuvres dont la brièveté a provoqué un certain éloignement voire du dédain, au prétexte qu'il n'y aurait pas de lectorat (prétendent les éditeurs francophones), alors qu'elle alimente depuis toujours les catalogues de littérature générale anglo-saxonne, espagnole, chinoise...et tant d'autres.
Je vous propose chaque jour de découvrir une nouvelle publiée dans la revue MARGINALES. Celle-ci, fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, est depuis 1998 dirigée par Jacques De Decker.
Je vous propose chaque jour de découvrir une nouvelle publiée dans la revue MARGINALES. Celle-ci, fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, est depuis 1998 dirigée par Jacques De Decker.
Chaque trimestre, Jean Jauniaux, (rédacteur en chef de la revue et auteur de nouvelles lui-même), envoie une lettre d’invitation décrivant la thématique imposée aux écrivains par Jacques De Decker qui sont libres de traiter à leur façon, mais sous forme de fictions courtes, le sujet « imposé ».
Sont passés ainsi en revue aussi bien les grands dossiers de géopolitique mondiale, européenne ou belge que des questions culturelles ou de société.
Sont passés ainsi en revue aussi bien les grands dossiers de géopolitique mondiale, européenne ou belge que des questions culturelles ou de société.
L’ensemble des numéros de MARGINALES est accessible sur le site www.marginales.be . Le prochain numéro proposera à ses lecteurs des nouvelles sous le titre générique: "de virus illustribus" (syntaxe latine délibérément erronée).
Jour 4 du confinement. 25 mars 2020.
Pour cette quatrième journée de chronique de confinement, nous avons choisi de revenir au numéro 239, « Wallonie revue, Wallonie rêvée » et de proposer aux visiteurs de notre blog LIVRaisons le texte intitulé « J’irai revoir ma Wallonie » d'Anne-Marie La Fère.
Dernièrement, les Éditions Névrosée
ont eu la bonne idée de re-publier son roman «Le Semainier ».
Au fil des années, l'écrivain avait répondu à plusieurs reprises aux sollicitations
de MARGINALES. Poèmes, dialogues, récits et nouvelles ont ainsi alterné au fil
des numéros :
Voici un fragment du texte d'Anne Marie La Fère, dans lequel est évoqué l’écrivain Thierry Haumont .Vous aurez peut-être l’envie
de redécouvrir cet écrivain belge francophone, Prix Rossel 1985, qui mérite d'être relu ou re-publié pour être rendu à nouveau accessible.
Jean Jauniaux
25 mars 2020
" Dans une tache de lumière, je m’assis et
j’ouvris Les Peupliers.
L’auteur en était à son cinquième roman et il
était wallon. Pas belge, ni carolorégien comme l’avait précisé le libraire qui
tenait Thierry Haumont pour l’un des meilleurs écrivains de sa génération. Non,
Haumont s’affirmait wallon sur la quatrième de couverture et dans le texte que
je lisais, à peine distrait par le murmure de l’eau et les chants d’oiseaux,
par le jeu du soleil dans les feuilles et par le vol lourd d’un geai ou léger
des libellules.
Curieux récit épistolaire : dans l’espoir
d’être recruté, un vagabond, solitaire et maniaque, adresse de longues lettres
au directeur d’un institut scientifique qui patronne le recensement de.
peupliers. Drôle de type, me disais-je, à la fois savant et naïf, an peu
irritant avec son côté ergoteur et minutieux, mais quelle recrue de choix pour
le boulot qu’il sollicite !"
Nous avions déjà , (journée de confinement n° 3)
donné le lien vers l’éditorial de Jacques De Decker