En parcourant les rayons virtuels et sonores de espace-livres.be, nous avons retrouvé cette interview que Monique Dorsel accordait à Edmond Morrel en avril 2009, l'année où elle prenait sa retraite de la direction du théâtre qu'elle avait créé, quatre décennies plus tôt.
Voici l'article tel qu'il accompagnait alors l'interview sonore que nous avons mis en ligne ur soundcloud, où elle est désormais plus facilement accessible.
Aujourd’hui, le Théâtre Poème reprend ses activités. Dès le lendemain du confinement, nous pourrons y retourner et découvrir les programmes que nous préparent les nouveaux animateurs du lieu, SÉBASTIEN ROMIGNON-ERCOLINI et MICHEL BERNARD
Jean Jauniaux & Edmond Morrel (2020 et 2009)
Article paru en avril 2009
Avec les représentations de "Oh les beaux
jours", une boucle de plus de 40 ans d’activités littéraires,
philosophiques et théâtrales se referme. En théâtre, elle avait débuté avec le
"Molly Bloom" de James Joyce (mis en scène par Jacques De Decker)
pour se clôturer avec la pièce de Samuel Beckett (mis en scène par Charles
Gonzales).
Au cours de l’entretien qu’elle m’ accordé,
Monique Dorsel évoque ces années-là, consacrées au texte, qu’il soit
littéraire, dramatique ou philosophique. Elle nous parle de Joyce et Beckett,
mais aussi de Duras, de Kafka, de Mertens, de De Decker, de Barthes, de
Michelet. Elle salue le travail des jeunes auteurs qui lui ont fait confiance
et, bien sûr, de celui qui donne en cette fin de saison, une magnifique version
de "Salomé", un lamento signé Frank Pierobon. Ce dernier évoquera
dans un prochain entretien ce très beau texte qu’il a écrit dans le
prolongement de celle d’Oscar Wilde et qui sera donnée au Théâtre Poème à
partir du 24 avril..
Edmond Morrel a également rencontré Charles
Gonzales qui joue le rôle de "Salomé" dans la pièce de Pierobon et
celui de Willie dans "Oh les Beaux Jours !". Il met également en
scène ces deux spectacles. Il nous parle de ’lun et de l’autre, mais surtout du
Théâtre Poème et de Monique Dorsel. Il nous donne sa belle définition du
théâtre : "une pensée mise en lumière", il nous parle de ses amis
disparus, Maria Casarès et Alain Cuny, mais aussi de Samuel Beckett qu’il a
longtemps et régulièrement fréquenté.
Enfin, Espace-Livres vous propose de lire
ci-dessous l’éditorial du dernier numéro du "Mensuel littéraire et
poétique". Cette revue annonçait et présentait (depuis 1968 !!!) les
différents rendez-vous que le Théâtre Poème fixait aux habitués de la Rue
d’Ecosse : des représentations théâtrales, des rencontres littéraires ou
philosophiques, des activités éducatives, des séances théâtrales qui mêlaient
l’exigence des choix et la convivialité du partage.
Edmond Morrel, avril 2009