mardi 29 septembre 2015

"Place Colette" : le roman "vrai" de Nathalie Rheims

"Place Colette" : un roman "vrai" de Nathalie Rheims


Le 30 septembre  à la Bibliothèque des Riches-Claires à Bruxelles à 18h30 j'animerai une rencontre littéraire avec Nathalie Rheims à l'occasion de la parution de son roman "Place Colette" (Editions Léo Scheer) . L'entretien sera bien sûr disponible ensuite sur la webradio espace-livres   



Sur le site de l'éditeur Léo Scheer:

À l’âge de 9 ans, la narratrice de Place Colette est victime d’une erreur de diagnostic qui la cloue sur un lit d’hôpital, le corps prisonnier d’une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l’opère et la sauve. La jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques. Elle voue une passion sans limite au théâtre. Revenue à la vie, elle tourne autour de la Comédie-Française et de la place Colette. Le jour de ses 13 ans, elle entre dans la loge d’un comédien dont elle est tombée amoureuse. Bien qu’il ait trente ans de plus qu’elle, elle lui propose de devenir son cadeau d’anniversaire.
Ce roman, qui aurait pu s’intituler Détournement de majeur, est l’histoire d’une double initiation, à l’amour charnel et à la passion du théâtre. Écrit à la première personne, il est pourtant aux antipodes de ce que l’on qualifie d’autofiction : le mensonge enveloppé dans une rhétorique de vérité. C’est un « roman-vrai », où l’auteur se cherche et finit par faire tomber le masque.

Extrait

« Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. » Cette annonce un peu brutale le prit au dépourvu. Je vis, au mouvement de ses yeux, qu’il cherchait une posture, une expression qui ne trahirait pas son émotion. Le seul mot d’anniversaire, ma tenue provocatrice, tout le renvoyait à ce qui lui interdisait de me désirer, à ce qui l’empêchait même d’imaginer qu’il pourrait m’aimer. Ce fut la seule et unique phrase que je parvins à prononcer. J’aurais eu envie d’ajouter, pour détendre l’atmosphère : « Au secours, Phèdre, au secours ! » mais je trouvai que j’en avais assez dit comme ça et restai muette, attendant sa réplique. « Ah oui » fut sa réponse, puis, me regardant droit dans les yeux : — Et qu’est-ce qui te ferait plaisir, pour un si grand jour ? — Que vous m’embrassiez.