dimanche 10 décembre 2017

"Perception de Paul Delvaux" : une nouvelle de Jean Jauniaux ornée de deux aquarelles inédites du peintre de Saint-Idesbald

« PERCEPTION DE DELVAUX »

Une nouvelle de
JEAN JAUNIAUX

Au Hibou des dunes / Aan de uil van de duinen 

L'histoire en trois lignes...

« A la fin de sa vie, le peintre Paul Delvaux perd progressivement la vue. Il aimait pourtant encore venir dans son musée entendre les commentaires des visiteurs. « Perception de Delvaux » évoque une rencontre imaginaire à Saint-Idesbald entre le peintre, une touriste japonaise et un autocariste … »

Le "Label" - Bilingue 
Au Hibou des dunes / Aan de uil van de duinen 

publie un livre  bilingue de 40 pages dont 2 pages quadri illustrées d’aquarelles inédites de Paul Delvaux (premier tirage : 500 exemplaires) "Perception de Delvaux"   est le premier ouvrage paru sous le label bilingue « Au hibou des dunes/ Aan de uil van de duinen » . 
"Ce "petit livre d'art" est déjà un collector...
Cadeau idéal pour les fêtes de fin d'année..."
Prix : 8 € (+ 2€ en cas d’envoi postal)

40 pages, couverture 350 gr old milll et 2 pages quadri/ livre bilingue FR-NL ISBN 978-2-9602128-0-8
Prix : 8 € (+ 2€ en cas d’envoi postal)

« En association avec la Fondation Paul Delvaux, sous le label Au Hibou des dunes, je suis heureux de vous annoncer la publication d’une nouvelle dédiée à Paul Delvaux. Celle-ci est la première d’une série de fictions courtes que je consacre au peintre de Saint-Idesbald. Le livre, remarquablement imprimé par David Callens,  est orné de deux aquarelles inédites du peintre. Premier ouvrage paru sous le label « Au hibou des dunes/Aan de uil van de duinen », il est le premier ouvrage d’une collection de nouvelles en édition bilingue français-néerlandais. Ce premier titre, édité à l’occasion du 120 ème anniversaire de la naissance de Paul Delvaux est orné de deux aquarelles choisies parmi les collections de la Fondation et inédites à ce jour. » (Jean Jauniaux)

Jean Jauniaux est l’auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles. Il est lauréat du prix Michot de l’Académie, pour son recueil « L’Année dernière à Saint-Idesbald " (Editions Weyrich
L’objet de ce prix est de « couronner un ouvrage qui chante les beautés de la Flandre ». 
Il est président du centre belge francophone de PEN International et rédacteur en chef de la revue littéraire MARGINALES.


Le livre est en vente au prix de 8€ (+ 2 € en cas d’envoi postal)
auprès de  Jean Jauniaux 
Avenue De Fré, 263/10   1180 Bruxelles jeanjauniaux@gmail.com 
                        IBAN BE16 1430 8870 3874    BIC (SWIFT) GEBABEBB
Merci d’indiquer en communication l’adresse à laquelle le(s) exemplaire(s) doivent être envoyés
ou à la

Pour obtenir un service de presse, veuillez contacter jeanjauniaux@gmail.com

lundi 4 décembre 2017

La guerre des Lulus, cinquième tome: 1918 "Le der des ders"

La Guerre des Lulus
Régis  Hautière et Hardoc 
Tome V: "Le der des ders" 
Editions Casterman

Une des évocations de la première guerre mondiale les plus originales, touchantes et réussies. 


Après quatre volumes, ("La maison des enfants trouvés" "Hans" "Le tas de briques" "La déchirure"), nous retrouvons les "Lulus" ces orphelins fugueurs qui, en août 14 avaient fui l'abbaye-orphelinat et s'étaient retrouvés derrière les lignes allemandes, pour le cinquième et dernier tome d'un des plus époustouflants récits consacrés à la première guerre mondiale dont, dans un an, sera célébré le centième anniversaire de l'armistice.
La fiction (sous quelque forme qu'elle s'exprime: cinéma, littérature, bande dessinée...) est une voie royale pour comprendre (prendre avec soi) les grands soubresauts de l'Histoire. Avec La guerre des Lulus, Hautière (scénario) et Hardoc (dessin et couleur, avec David François) nous ont entraîné à travers les quatre années du conflit qui saigna à blanc l'Europe d'Hier, comme la désignait Stéfan Zweig. Ils ont abordé, par le regard et les péripéties de quatre enfants (devenus adolescents-jeunes adultes  en 18 bien sûr) la plupart des questions que l'interminable guerre a soulevées.
Une des évocations de la première guerre mondiale les plus originales et réussies. 
Nous avons rencontré Hautière et Hardoc à l'occasion de la parution de ce cinquième album de "La guerre des Lulus" . Ils nous racontent cette aventure éditoriale qui prévoit de nouveaux albums à venir... Pour écouter cet entretien, il suffit de cliquer ici.

Jean Jauniaux, Bruxelles le 3 décembre 2017

PS: Nous avions rencontré Régis Hautière et Hardoc en 2014, au moment de la sortie du deuxième album de "La guerre des Lulus", album intitulé "Hans" et se déroulant en 1915 . Pour ré-écouter cette rencontre il suffit de cliquer ici

samedi 2 décembre 2017

"La face cachée de Waterloo" vue par Arinouchkine

La face cachée de Waterloo 
Sergueï Arinouchkine


Traduction Helena Knyazeva



En évidence sur la quatrième de couverture, deux citations éclairent le projet de Serguei Arinouchkine et le titre qu'il donne à sa vision d'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire européenne: "La face cachée de Waterloo". Voltaire distinguait la fable de l'histoire en ceci sue "l'histoire est le récit des faits donnés pour vrais, au contraire de la fable qui est le récit des faits donnés pour faux". Napoléon Bonaparte, plus cynique, s'interroge: "Qu'est-ce que l'histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d'accord?" 
Une des caractéristiques de la bataille de Waterloo et, plus amplement, de Napoléon réside dans l'inépuisable capacité dé fabulation qu'ils ont engendrée. Il suffit de citer quelques titres dans la littérature ("Les Misérables", "Le curé de campagne", "Le colonel Chabert", "Guerre et Paix" etc.) ou dans le cinéma pour s'en convaincre.
L'approche de l'Histoire par la fable (ou la fiction), permet d'aborder un événement aux répercussions aussi telluriques que la bataille du 18 juin 1815, en plaçant le regard à hauteur d'homme. Lire dans "Les Misérables" la façon dont les Thénardier allient au lendemain de la bataille dépouiller les cadavres et les blessés agonisants, nous dit sur l'épouvantable carnage qu'ont été les combats bien davantage que les études historiques ou géo-politiques qui ont pourtant abondé dès le lendemain des affrontements. 
Dans la "Face cachée de Waterloo", Sergueï Arinouchkine nous donne une vision de la bataille qu'il place à hauteur d'homme, ou plutôt à hauteur de deux protagonistes du 18 juin. Le premier d'entre eux est l'empereur lui-même dont il approche au plus près du visage et du regard tandis qu'une voix intérieure nous laisse entendre les doutes qui envahissent celui qui songe "je ne peux compter que sur moi même et mes soldats". L'empereur doute de ses maréchaux, de leur intelligence, de leur perception stratégique. En revanche, ses "enfants", ses soldats lui inspirent une dévotion comparable à celle qu'ils lui vouent. Et c'est là le second point de vue qu'adopte Arinouchkine, se plaçant littéralement au coeur de chaque assaut, couché dans la boue, pour mieux donner à voir (à entendre!) le tremblement de la terre sous les sabots des chevaux, se jetant dans la mêlée pour capturer la terreur dans le regard des fantassins, découpant les planches en autant de vignettes horizontales ou verticales pour que le lecteur, comme lui, se retrouve dans la ligne de mire de l'ennemi. Il y a ici une efficacité vertigineuse dans l'art d'Arinouchkine à faire d'un épisode de l'histoire de l'humanité, le tableau universel des affrontements guerriers.
Du 18 juin 1815 il nous donne une vision hallucinée qui s'appliquerait avec autant de justesse et d'efficacité effroyable à tous les conflits de l'Histoire. C'est en cela peut-être que la Fable nous instruit non sur l'événement mais sur l'homme, non sur l'histoire, mais la nature humaine.
Un carnet de croquis complète ce premier volume de "La face cachée de Waterloo". Il nous dévoile l'atelier de l'artiste sans jamais révéler le secret de ces regards hallucinés qu'il donne aux soldats dont, pour les novices, l'espérance de vie sur les champs de bataille est de trois minutes.

Voici un album qui démontre, une fois encore, que la bande dessinée est un art, à part entière.


Jean Jauniaux, Bruxelles le 2 décembre 2017



Tandis que ses troupes se regroupent autour de Waterloo, Napoléon, face à lui même, anticipe et pense à la stratégie qu’il va adopter pour cette bataille. Andreï Arinouchkine nous livre ici un travail graphique délicat d’une très grande minutie retraçant avec exactitude le déroulé de la célèbre bataille. La mise en scène cinématographique donne l’occasion pour tout un chacun de revivre la bataille de Waterloo au coeur des troupes de Napoléon. 
-Petit plus pour les amateurs de dessin : un cahier graphique vient ponctuer le premier tirage de l’album.

Au programme : des crayonnés et des recherches de l’auteur.


Biographie sommaire d'André Arinouchkine sur le site de Casterman (qui a publié "L'Oiseau de feu")

Andréi Arinouchkine naît à Minsk en août 1964. Il sort diplômé de l'École d'art de cette même ville en 1983, avant d'entrer à l'Académie des Beaux-Arts de Biélorussie dont il obtiendra le diplôme en 1993. Dès 1993, Waterloo, une bande dessinée de 84 pages est publiée par Makhaon, une maison d'édition moscovite. Il réalise, dans l'édition russe, plus de 120 couvertures de romans (science-fiction, policier ...). Kharvest, un éditeur de Minsk, publie, en 1994, 27 de ses illustrations pour les contes de V. Gaouph, ainsi que l'ensemble de son travail autour de Walter Scott, en 1995. Il illustre également des livres pour enfants chez Cavaler. En 1999, il collabore pour la première fois avec le scénariste français Corbeyran, afin de nous donner une version révisée, bien que fidèle, du très traditionnel conte russe L'oiseau de feu, aux éditions Casterman.

Littérature jeunesse : Alice editions

Littérature Jeunesse 
Une nouvelle rubrique de LIVRaisons
Alice Editions

C'est avec une maison d'édition belge que nous ouvrons cette nouvelle rubrique de Livraisons. A tout seigneur tout honneur: c'est la lecture de quelques livres parus sous l'enseigne 'Alice et leur capacité à nous captiver, tout adulte que nous soyons, qui nous a entraîné dans cette première chronique. Il n'est pas utile de rappeler ici l'importance de la familiarisation avec le livre et la lecture dès le plus jeune âge. A n'en pas douter, les études ne doivent pas manquer qui nous enseignent que le goût du livre vient de sa découverte (La Palisse n'est pas loin) par le lecteur et que cette découverte, si elle intervient dans les premières années (les premiers mois) des enfants leur inoculera à jamais ce salutaire virus qu'est la lecture. 
Nous avons commencé notre voyage dans la littérature "jeunesse" par trois romans parus dans la collection 'Alice Primo (les références primo, deuxio et tertio privilégient l'indication d'un niveau de lecture plutôt que d'une classe d'âge), signés pour le texte Marie Colot et pour l'illustration Florence Weiser. Sous le titre générique "Le jour des premières fois", la romancière met en scène un petit groupe d'enfants (parmi lesquels le narrateur  Elvis et son amoureuse Savanna, Ali, Stanislas) et leur institutrice Mademoiselle Coline, sans oublier Tutur le chauffeur du bus scolaire. Cette série de romans d'initiation compte trois titres à ce jour:  "Mouettes & Cie", "Salades & Cie" et Croquettes & Cie". Avec vivacité, humour, tendresse le récit et l'illustration abordent des thématiques identifiables comme l'écologie, la nature, le deuil, mais au-delà de ces sujets explicites, c'est un regard que nous donnent les auteures sur notre société en réduction dans cette communauté enfantine encadrée d'adultes, attentive aux animaux, curieuse de toutes les expériences, désarçonnante et enthousiasmante. Après lecture de ces trois volumes, l'impatience est grande de retrouver les jurons de Mademoiselle Coline  ("Nom d'un chien à carreaux!", "Nom d'un cornichon à la fraise!"), les (més)aventures des enfants, le courroux de la mère d'Elvis (qui est femme de ménage dans un hôtel et déteste les méthodes de mademoiselle Coline) 
Deuxième plongée dans les collections d'Alice Editions, "Wa-Wa et la maison hantée" et "Wa-Wa sauvage" , deux volumes dans la section 'Alice jeunesse où le dessin prévaut sur le texte (tous deux signés Laura Wall) dont on sait par l'exergue qu'ils ont été peaufinés pour avoir été racontés maintes fois. Le personnage qui donne son nom à la série, Wa-Wa est une oie qui partage les aventures de la petite Sophie et de ses amis.
Troisième et dernière (pour l'instant) lecture: "Un son a disparu" signé Rodrigo Munoz Avia et traduit de l'espagnol par Anne Cohen Beucher. Ce roman adapte et s'inspire du défi que s'était lancé Georges Perec dans "La disparition", un roman dont aucun mot ne comprenait la lettre "E", pourtant la lettre la plus fréquente en français. Dans sa traduction espagnole, le défi de Pérec devait porter sur le "A", lettre la plus fréquente de la langue de Cervantès. La traductrice du roman de Avia nous décrit fort utilement les défis de traduction qu'a représenté ce "retour" vers le français...

Jean Jauniaux, Bruxelles, le 2 décembre 2017


vendredi 1 décembre 2017

Elisabeth Ivanosky racontée par son fils Georges Meurant

"Elisabeth Ivanovsky, sur la page blanche tout est possible"
par Georges Meurant
© Jean Jauniaux



Réunissant des oeuvres de la Bibliothèque nationale de France, du Van Abbemuseum et des collections privées de ses enfants Anne, Serge et Georges Meurant, les Editions Memo publient une passionnante monographie consacrée à Elisabeth Ivanovsky, dont l'auteur, Georges le fils cadet, rend compte avec la précision de l'historien, la sensibilité de l'artiste qu'il est lui-même, et cette grâce diaphane dont sont tissés les liens entre générations d'artistes. (Serge Meurant avait récemment publié "Conversations avec Elisabeth Ivanovsky"  à propos desquelles nous l'avions interviewé. Cet entretien est bien sûr toujours accessible en clinquant ici.)

Il inscrit Elisabeth Ivanovsky dans un espace biographique et artistique dont il reconstitue la chronologie avec autant de pédagogie érudite que d'attention à ne rien perdre en ce chemin de ce qui est essentiel, depuis la petite enfance d'Elisavieta au sein d'une famille unie, dans une datcha entourée de jardins, d'une basse-cour, de ruches, d'une vigne et de champs. Née en 1910, "aux marches de l'Empire russe", en Bessarabie jusqu'au jour d'avril 2006 où "elle s'éteint dans son atelier, tandis qu'à l'Est, au loins, fleurit toute de jaune et de blanc la steppe "sonore du chant de la terre". 

Lire et regarder, contempler le livre que son fils Georges Meurant consacre à Elisabeth Ivanosky c'est à la fois s'immerger dans un univers esthétique dont chaque image, magnifiquement reproduite, dévoile une poésie à la fois luxuriante et maîtrisée, une curiosité et une habileté de l'artiste à explorer chacune des techniques qui pique sa curiosité d'exploratrice d'univers qu'elle enchante. 

Il serait ici fastidieux d'énumérer les différentes étapes de sa vie et de son oeuvre que le livre nous donne à découvrir. A 22 ans, Elisavieta qui parle le russe te le roumain, mais aussi le français et l'allemand, "débarque à Bruxelles sous un béret à voilette en octobre 1932, deux ans après avoir obtenu le premier prix d'Arts graphiques au salon du dessin et de la gravure de Bucarest. Il faut ensuite, au fil des pages, suivre le travail d'une artiste qui dans chacune de ses oeuvres nous livre d'inoubliables fragments de beauté qui ornent les livres d'une bibliographie vertigineuse par sa richesse et sa diversité. J'appartiens à une génération qui m'a donné le privilège, enfant, de feuilleter sans jamais m'en lasser quelques livres dont je retrouve ici des images. Jamais elles ne m'avaient quitté et je les ai revues avec cette lumineuse complicité qui nous relie aux moments heureux, fussent-ils rares. Nombre d'entre eux se sont réchauffés à la lumière apaisante, vive et scintillante à la fois dont irradie l'oeuvre d'Elisabeth Ivanovsky.

Voici un livre que vous placerez dans cet endroit précieux de votre bibliothèque, où se trouvent les ouvrages auxquels on aime revenir, et revenir encore. 


Jean Jauniaux, 27 novembre 2017.



"Sur la page blanche, tout est possible rassemble les plus beaux exemples des illustrations d’Elisabeth Ivanovsky pour des livres pour enfants et pour adultes, mais aussi des études de nature et des travaux réalisés à la Cambre, pour la plupart inédits. Georges Meurant, son fils cadet, retrace ici en parallèle, le parcours extraordinaire d’une artiste née en 1910 dans l’Empire Russe, mais qui a vécu et travaillé à Bruxelles la majeure partie de sa vie. Cette monographie présente l’œuvre dans son étonnante diversité.
Elisabeth Ivanovsky (1910-2006) est née à Kichineff, dans l’actuelle Moldavie. Dès l’enfance, elle illustre de petits contes qu’elle relie. Elle intègre l’École des Arts de Kichineff, dont l’enseignement est basé sur les théories du structuralisme. Elle adhère complètement à ces idées en rupture avec tout ce que fut l’art avant la révolution et s’applique à les suivre. Préférant Bruxelles à Paris, elle poursuit ses études à La Cambre à partir de 1932, école fonctionnant sur le modèle du Bauhaus. Lors de son examen de fin d’études, l’écrivain Franz Hellens lui propose d’illustrer un texte pour enfants, Bass-Bassina-Boulou, l’histoire d’un fétiche africain. Initialement contraint par des impératifs d’impression, son style – épure et aplats de couleurs – a aussi été déterminé par l’air de la Révolution. Elisabeth Ivanovsky contribuera au développement du livre jeunesse en Belgique, où il faut attendre les années 30 pour voir émerger une véritable production. En 1937, Elisabeth Ivanovsky rencontre le poète René Meurant. Ils publienront ensemble la collection Pomme d’Api aux Éditions des Artistes, énorme succès commercial. Elle illustrera plus de 300 livres pour enfants tout en poursuivant ses expérimentations artistiques. Les héritiers d’Elisabeth Ivanovsky sont aujourd’hui nombreux. En même temps qu’un retour à des méthodes d’éducation faisant place à plus de pratique, une nouvelle esthétique de l’enfance, plus épurée, revient dans l’air du temps. Les illustrations faites d’aplats imprimés en couleurs directes accompagnent cette tendance."
Rencontre avec Georges Meurant, peintre, Ludmila Krasnova, graveur, et Michel Dufourny, spécialiste en littérature jeunesse (sous réserve). Entretien mené par Anne Quévy, de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.
Élisabeth Ivanovsky (1910-2006) est née à Kichineff (Moldavie). Dès l'enfance, elle illustre des contes. À partir des 1932, elle étudie à La Cambre, à Bruxelles. Elle contribue ensuite au développement du livre jeunesse en Belgique, qui lui doit beaucoup.Élisabeth Ivanovsky. Sur la page blanche tout est possible  monographie écrite par son fils, Georges Meurant, retrace son parcours hors du commun.