lundi 31 juillet 2017



Imaginaires 

©Jean Jauniaux 2017


Devant ces images de Creuse, comment ne pas se souvenir des meules rondes et jaunes qui séchaient naguère sous le soleil d’août ? 
Des jeux que s’inventaient les enfants, insouciants encore des guerres à venir, qui s’y dissimulaient rieurs et caressants ? 
De ces temps que seul nous rappelle encore le moutonnement des bois et des boccages escaladant puis dévalant ces monts mols que la voracité de l’homme n’a pas encore arasé pour épargner à ses machines de trop pénibles essoufflements ?
Est-ce cela, la nostalgie ? 
Se laisser envahir par l’innocence retrouvée d’un paysage d’été ?



Jean Jauniaux
Saint-Avit. Juillet-août 2017

©Jean Jauniaux 2017

"La lumière était si intense que le ton d'or du blé blanchissait par places et prenait des teintes d'argent. Dans l'opulent limon du Nil, les épis avaient poussé vigoureux, drus et hauts comme des javelines, et jamais plus riche moisson ne s'était déployée au soleil, flambante et crépitante de chaleur; il y avait de quoi remplir jusqu'au faîte la ligne de greniers voûtés qui s'arrondissaient près des celliers." 
(Théophile Gautier, "Le roman de la momie", 1858)