dimanche 16 avril 2017

Relire les classiques: Charles De Coster

Une phrase suffit à camper un lieu, à ressentir une émotion, à respirer les odeurs, à entendre le vacarme des coeurs et le tourment des âmes.
Une photographie peut-elle refléter ce que la littérature nous donne à rêver? 
C'est à cet exercice de confrontation entre deux perceptions que je vous invite, au fil des pages, au gré des lieux que je photographie.


Jean Jauniaux
Relire les classiques

Charles De Coster

« Sais-tu s'il n'existe plus de Charles-Quint et de Philippe II en ce monde ? Ne crains-tu pas qu'une censure attentive n'aille chercher dans le ventre de ton éléphant des allusions à d'illustres contemporains ? Que ne laissais-tu dormir dans leur tombe cet empereur et ce roi ? Pourquoi viens-tu aboyer à tant de majesté? Qui cherche les coups périra sous les coups. Il est des gens qui ne te pardonneront point, je ne te pardonne pas non plus, tu troubles ma digestion bourgeoise. (...)Tes personnages principaux sont des imbéciles ou des fous, sans en excepter un : ton polisson d'Ulenspiegel prend les armes pour la liberté de conscience; son père Claes meurt brûlé vif pour affirmer ses convictions religieuses, (...) Où voit-on encore ces choses ? Je te plaindrais si tu ne me faisais pas rire. »
Le Hibou, Bubulus Bubb, en préface au roman s'adresse à l'auteur.


Montage PEN Club Belgique © Jean Jauniaux

Cette page paraît le jour du référendum constitutionnel mis en place en Turquie. Quel meilleur écho lui donner aujourd'hui qu'une image évoquant PEN, cette association mondiale, bientôt centenaire, qui promeut la littérature et défend la liberté d'expression. Comme d'autres, le centre francophone belge de PEN International a adopté comme membre d'honneur la romancière turque Asli Erdogan, menacée d'une peine de prison à perpétuité. 
Jean Jauniaux, en tant que président de Pen Club Belgique