lundi 19 septembre 2016

aux Ecuries de Waterloo jusqu’au 6 octobre Slovakia Mea" : une exposition de Maja Polackova



Je n'ai pas encore eu le plaisir de découvrir l'exposition de Maja Polackova, mais je me fais volontiers le relai pour annoncer sa dernière exposition qui sous le titre Slovakia mea réunit ses productions récentes  aux Ecuries de Waterloo jusqu’au 6 octobre (308, chaussée de Bruxelles, ouvert du mardi au dimanche, de 14 à 18h, tél. 02 354 37 85).

J'en profite pour indiquer la "ré-ouverture" du blog de Paul Emond : l'écrivain, dramaturge et académicien y renoue avec l'érudition souriante et enthousiaste qu'on lui connaît avec ce qui fait d'un blog une véritable création littéraire et un lieu de partage. Un blog que je m'empresse d'ajouter à maliste de favoris!




J'avais eu l'occasion de rencontrer Paul Emond et Maja Polackova à différentes occasions. Cette nouvelle exposition, quelle meilleure occasion pour réécouter l'un et l'autre, époux à la ville, évoquer leurs créations qui parfois s'entrelacent, mêlant les esthétiques littéraire et plastique.

Sous le titre "une merveilleuse artiste de la fragilité", j'avais évoqué "une monographie publiée chez Devillez, nous offrant  l’occasion  de nous immerger dans le monde étonnant des petits bonshommes plats que Maja Polackova découpe dans les pages du quotidien belge "Le Soir".
De ces silhouettes, l’artiste réalise des compositions inattendues, des groupes compacts, des cercles enlacés, des entrelacements ou des alignements. Elle joue des mouvements autant que des couleurs, des ensembles autant que des singuliers. Dans d’étonnants assemblages elle reconstitue les phases cruciales de la bataille de Waterloo. On voit dans ces derniers la sensibilité de la plasticienne qui nous fait trembler d’émotion et d’empathie pour les soldats de papier qu’on dirait agonisants dans la fureur, la boue, les sanglots et le sang.
C’est peut-être la matière première de cette oeuvre, du papier journal, qui donne à l’inspiration de Maja Polackova l’universelle empathie vis à vis de la fragilité des hommes. 
Une artiste émouvante, sensible, attachante qui a trouvé sa manière de dire l’humanité. N’est-ce pas cela, l’art, lorsqu’il rime avec sincérité ?"


Maja Polackova a également orné de son art la nouvelle de Jacques De Decker , "Suzanne à la pomme" que publie "Ne(z)ussous la forme d'un livre d’artiste, orné d’illustrations, onze collages originaux, de Maja Polackova. Ce livre est vendu en souscription auprès de l'éditeur Léo Beeckman. 

Edmond Morrel, le 19 septembre 2016. Bruxelles.