Si vous êtes à Bruxelles, franchissez les portes du Théâtre des Martyrs, les 30 et 31 mai, ainsi que les 1er, 2 et 3 juin pour y écouter un récital donné par Van Dam interprétant Gainsbourg, Ferrat, Brel, et d'autres. C'est à cette découverte que nous invite Jean Lacroix, infatigable dénicheur de toutes les musiques, y compris ces inattendues de la plus belle eau. Les photographies qui ornent le CD "Chansons d'automne" ont été réalisées au Train World, l'occasion pour nous de prolonger l'invitation à écouter par celle de visiter ce lieu magique conçu par François Schuiten (que nous avions interviewé à l'inauguration de ce grand espace muséal).
Jean Jauniaux, le 26 mai 2018
José Van Dam dans un répertoire de chansons françaises ? Oh, la bonne nouvelle ! dont on mesure toute la portée en écoutant le CD que propose Radio France (FRF050) à notre émerveillement. Car retrouver cette voix qui nous manque tellement sur scène depuis bientôt huit ans est un nouveau bonheur après celui d’un détour par les tangos de Carlos Gardel en 2012. Van Dam y était déjà accompagné par Jean-Louis Rassinfosse à la contrebasse et Jean-Philippe Collard-Neven au piano. La complicité est encore plus évidente ici, car si Van Dam a choisi des morceaux qui le touchent et qui parlent le plus souvent d’amour, ses deux comparses sont impliqués, tout d’abord par leurs arrangements, mais aussi par l’ambiance au sein de laquelle ils soutiennent avec délicatesse le chanteur, comme pour lui donner un écrin digne de l’éblouissement suscité. Nous employons à dessein les mots si galvaudés d’« émerveillement » et d’« éblouissement », car c’est bien de cela qu’il s’agit. A mesure que l’on découvre ce récital, on est fasciné par la manière avec laquelle Van Dam chante, d’une manière si naturelle, si humaine et si engagée à la fois, et par la façon dont les instrumentistes s’investissent pour tisser un univers propice.
Qu’entend-on dans ce CD intitulé
Chansons d’automne, alors qu’il
s’invite au printemps et nous met du soleil plein la tête ? Si c’est
l’automne de Van Dam, il est radieux ! Quatorze chansons sont au programme
: deux Gainsbourg (La chanson de Prévert
et La javanaise, celle-ci réservée au
duo contrebasse-piano), deux Ferrat (Mon
vieux et La montagne), deux Brel
(Le plat pays et Quand on n’a que l’amour), mais aussi Aznavour (La Bohème), Bécaud (Et maintenant), Brassens (Je me
suis fait tout petit), Salvador (Syracuse),
Nougaro (Le jazz et la java), Legrand
(Les parapluies de Cherbourg,
instruments seuls), Trenet (Que
reste-t-il de nos amours ?) et Kosma (Les feuilles mortes). Quel panorama ! Celui de contrées que
Van Dam parcourt chaque fois avec justesse, avec humilité, avec ce fin charisme
qu’on lui connaît depuis si longtemps. Une préférence dans cet ensemble ?
C’est un jeu de dupes : chaque chanson est devenue un monde à elle seule,
un monde qui interpelle, dans lequel les trois protagonistes offrent le
meilleur d’eux-mêmes. Rien que du plaisir… Nous avouerons malgré tout notre
inclination pour une chanson qui nous a toujours ému plus que d’autres, le
poignant Trenet : Van Dam y est bouleversant d’émotion contrôlée. La vraie
chanson d’automne, elle est là.
Le livret est enrichi par des photographies prises au Musée Train World à Bruxelles ; le lieu est symbolique car c’est bien à un voyage que nous invite José Van Dam, un voyage intime, qui nous touche au plus profond du cœur. Le trio se produira dans ce répertoire, à Bruxelles, au Théâtre des Martyrs, les 30 et 31 mai, ainsi que les 1er, 2 et 3 juin ; ne le ratez pas, sinon il faudra vous contenter d’acquérir ce CD, une démarche qui s’impose, quoi qu’il en soit.
Le livret est enrichi par des photographies prises au Musée Train World à Bruxelles ; le lieu est symbolique car c’est bien à un voyage que nous invite José Van Dam, un voyage intime, qui nous touche au plus profond du cœur. Le trio se produira dans ce répertoire, à Bruxelles, au Théâtre des Martyrs, les 30 et 31 mai, ainsi que les 1er, 2 et 3 juin ; ne le ratez pas, sinon il faudra vous contenter d’acquérir ce CD, une démarche qui s’impose, quoi qu’il en soit.
Jean Lacroix, 26 mai 2018