Revoir, relire, ré-écouter...
Dans cette nouvelle rubrique, LIVRaisons vous
propose d'évoquer des films, livres, tableaux, oeuvres musicales que nous avons
eu l'occasion de revoir ou re-visiter.
Premier article inspiré par le film
Ré-enchanter le monde que Jean-Jacques
Péché consacre en 2013 au chef d'orchestre Léonardo Alarcon, lors de séances de
répétitions avec l'Orchestre des Jeunes de la Grande Région et le Conservatoire
royal de Liège.
Jean Jauniaux, Rédacteur en chef de LIVRaisons
Un film de Jean-Jacques Péché
A la rencontre de Leonardo Alarcon...
Le film de Jean-Jacques Péché nous dit bien
davantage que ce qu’il nous donne à voir et écouter. Lorsqu’il place sa caméra
au cœur de ces journées de répétition de l’0rchestre des Jeunes de la Grande
Région, le réalisateur semble capter une grâce singulière et indéfinissable. On
hésite à la désigner tant elle est à la fois permanente et fugace, faite
d’instants et de mouvements, rythmée et profonde. Elle exprime la multiple
générosité de ce qu’elle nous offre en partage.
Générosité d’une ambition : celle de réunir
sous la baguette d’un chef d’orchestre à l’envergure planétaire un ensemble
orchestral réunissant des jeunes étudiants de conservatoires de quatre régions
d’Europe.
Générosité de la pédagogie : regarder Leonardo
García Alarcón répondre à telle ou telle anxieuse préoccupation d’un jeune
instrumentiste nous en apprend bien davantage sur la transmission que bien des
discours.
Générosité de la musique : s’il est galvaudé
de répéter qu’elle est un langage universel, il suffit ici de la regarder se
construire au fil des heures de répétition, de tâtonnements, de recherche pour
se convaincre qu’elle traverse les frontières les plus hermétiques.
Générosité du regard : la caméra est au plus
près du cœur battant de cet ensemble réuni dans la musique d’Astor Piazzolla.
Pas un regard, pas un geste, pas un sourire ou
un stress n’échappent à l’attention de celui qui a toujours fait du cinéma
documentaire un irremplaçable instrument de compréhension par l’empathie.
Il en fait ici une nouvelle démonstration, en
saisissant le miracle de l’enchantement.
S’il est un titre de film approprié, c’est
bien celui-ci : « Réenchanter le monde »
Jean Jauniaux
Sur le site de Outhere, des extraits des cd de Cappella Mediterranea dirigés par Leonardo Alarcon, dont la "Lettera amorosa" de Monteverdi :
Sur le site de Medici TV où l'on peut voir un
extrait du documentaire réalisé par Jean-Jacques Péché:
« Ce documentaire dévoile les coulisses de la
préparation de la tournée européenne annuelle de l’orchestre des Jeunes de la
Grande Région, en présence de l’illustre chef d’orchestre argentin, Leonardo
García Alarcón.
En 2013, le conservatoire de Liège a été le
lieu d’une aventure musicale transrégionale exceptionnelle : une semaine
intense d’ateliers et de répétitions, en présence du grand chef d’orchestre
Leonardo García Alarcón.
Leonardo García Alarcón est un admirable chef
d’orchestre argentin, aujourd’hui spécialisé en musique baroque. Il est
notamment connu pour avoir récemment révélé l’œuvre remarquable de Falvetti,
Diluvio universale, ainsi que l’opéra Ulisse all’Isola di Circe de Zamponi.
Pour cette tournée, toutefois, c’est le
registre musical argentin qui est à l’honneur. Le programme se compose de
morceaux de tangos savoureux, d’arrangement pour soprano au bandonéon ainsi que
de la Argentina Sinfonica d’Astor Piazzolla, œuvre inédite et très peu jouée.
Ce documentaire met en lumière comment ces 80
jeunes musiciens, sélectionnés parmi les meilleurs étudiants des conservatoires
et écoles supérieures de Sarre, de Lorraine, du Luxembourg et de Wallonie,
s’approprient ces œuvres et les font vivre. »