jeudi 26 mars 2020

Dans la sonothèque de la webradio espace-livres: Daniel Simon évoque "L'école à Brûler" au micro d'Edmond Morrel

Dans la sonothèque de la web radio espace-livres, au gré de visites quotidiennes que le confinement nous autorise, nous vous proposons de ré-écouter les entretiens que nous avions enregistrés lors de rencontres avec des écrivains, romanciers, poètes, auteurs de romans graphiques, essayistes mais aussi, de manière plus large, avec des acteurs du monde culturel francophone. Nous mettons en ligne sur soundcloud les enregistrements sonores, et sur "LIVRaisons" les articles de présentation que nous écrivions alors pour mettre en contexte le livre ou l'événement culturel dont il est question. 

Jean Jauniaux & Edmond Morrel. Mars 2020

Aujourd'hui, nous avons choisi un interview que nous avait accordé Daniel Simon à la sortie de son livre "L'école à brûler" qui paraissait aux Editions "Couleur Livres" dans la collection "Je" . En relisant ce qu'Edmond Morrel écrivait à l'époque, il nous semble qu'il n'y a rien à redire, si ce n'est confirmer aujourd'hui encore, plusieurs années après, que Daniel Simon est une figure indispensable du monde des lettres belges francophones. Il y est à la proue de d'un navire dont il veille à la bonne route que ce soit en qualité d'écrivain, de pédagogue, d'animateur d'ateliers d'écritures, de chroniqueur littéraire ou d'éditeur. 
En octobre 2019, Daniel Simon publiait dans la même collection, un recueil de récits et de réflexions inspirés de ses multiples expériences, "Positions pour la lecture" 

Jean Jauniaux, le 26 mars 2020


"L’école à brûler" de Daniel simon aux Éditions Couleur livres dans la collection "Je".

Daniel Simon résonne dans tout ce qu’il entreprend (poésie, fiction, atelier d’écriture, théâtre) de cette voix singulière de l’écrivain à la recherche de l’enfance, la sienne après celle de tous ceux qu’il cotoie ou à qui il s’adresse dans son travail de pédagogue.
Dans ce livre-ci, sa recherche le conduit comme à son insu vers sa propre enfance, dont il tente d’éclairer le mystère. Le style au lyrisme contenu, qui caractérise le travail littéraire chez Simon, est ici à l’exacte mesure du regard d’enfant que l’adulte, supposé revenu de tout, continue de porter sur le monde.
C’est un grand texte que celui-ci. Sur l’enfance. Sur l’école. Sur le métier impossible de parent et d’enseignant. C’est aussi un bel hommage plein d’humanité qui est rendu à l’humanité qui réside, malgré les incendies, en chacun de nous.

Edmond Morrel



Sur le site de l’éditeur :

« Aujourd’hui des jeunes, souvent des enfants, mettent le feu aux écoles, aux crèches, aux centres de jeunesse et de culture.
Ils brûlent et saccagent ce qui devrait les accueillir et les accompagner vers l’émancipation sociale si ce n’est le bonheur… Ils sont de tous temps.
Daniel Simon se glisse peu à peu dans la peau d’un de ces enfants. Pour percevoir cette fureur plus que pour l’expliquer. Cette descente dans la colère d’une génération suit le fil d’un récit qui met en scène et en jeu les objets, les relations, les signes, les symboles d’une école qu’il fréquente depuis cinquante ans.
C’est à un inventaire joyeux et amoureux, nostalgique parfois, qu’il met la main. De l’élève au professeur qu’il est devenu, il y a aussi son approche de l’intérieur : il fait du théâtre dans les écoles, il forme des enseignants, il raconte des histoires, il présente ses livres et ceux des autres.
Mille entrées pour raconter le péril d’une école sous haute tension aujourd’hui…"