lundi 2 octobre 2017

LEGACY de Sergio Tiempo: le programme du récital bientôt sur CD

Legacy 
le récital de Sergio Tiempo bientôt en CD

Les bénéfices du concert de Sergio Tiempo  seront reversés au CREB, le Centre pour la Rééducation de l'Enfance à Bruxelles.

Le CD Legacy que nous avons pu écouter en avant-première sera disponible en novembre 2017. Nous avons choisi de l'évoquer dès à présent pour annoncer le récital de Sergio Tiempo donné le 7 octobre prochain au Conservatoire de Bruxelles. Le programme de ce récital est composé de pièces réunies dans le CD .

Le mot Legacy n’aurait pu être mieux choisi pour orner et intituler le récital de piano de Sergio Tiempo dont Avanticlassic va éditer le CD en novembre 2017. Mot anglais dont la traduction littérale est héritage mais que nous nous donnons la liberté d'élargir à transmission.  Dans le livret d’accompagnement, en anglais,espagnol et français, le pianiste évoque la génèse de ce récital et des choix musicaux qu’il donne à entendre : « un programme reflétant mes liens familiaux  en associant chaque membre de ma famille à une œuvre musicale particulière ».
Issu d’une lignée de plusieurs générations de musiciens, Sergio Tiempo relie chacune des pièces du récital aux liens profond qui l’ unit à celles et ceux qui constituent « les relations clé de (sa) vie ».
Pour sa mère, la pianiste Lyl Tiempo, il voit dans l’ Appassionata le reflet de « sa personnalité passionnée ardente et généreuse ». La sonate de Beethoven ouvre le programme avant de céder la place à Brahms et à l’Intermezzo, « profond et intense, et pourtant plein d’amour et d’attrait » qu’il dédie à Karin Lechner, sa sœur et complice dans le Duo Lechner-Tiempo qui les réunit souvent lors de concerts d’où jaillit toujours une complicité artistique, esthétique et, surtout, affectueuse. 
La valse n° 15 de Brahms est attachée aux premiers jours de son fils Nelson : le papa la jouait espérant apaiser et endormir le nouveau-né. Il reconnaît que cela fut en vain et, trois ans après, « au moment d’écrire ces mots, je le représenterais avec une toute autre pièce ». Sa fille Mila se voit attribuer les courtes pièces « A prole do bebe » du compositeur brésilien  Villa –Lobos : Branquinha, Moreninha, O Polichinelo, A pobrezinha. A écouter ces plages vibrantes, rapides, légères, gaies, pétillantes on devine cette hypnotique espièglerie dans laquelle les fillettes ont toutes l’art d’envelopper leur papa.   Sa nièce Natasha Binder, dont il salue le « magnifique jeu pianistique » de celle avec laquelle parfois il partage le clavier,  avait 16 ans au moment où il choisit d’incarner sa personnalité adolescente dans le Roméo et Juliette de Prokofiev. On imagine lorsqu’on se laisse envoûter par les quatre pièces choisies (Juliet une jeune fille, Montagu et Capulet, Dance des filles avec les lilies, Mercutio), les  sautes d’humeur, les mélancolies, les palpitations d’un jeune cœur qu’affole et tourmente chaque émotion.
Voici les portraits de la parentèle. Qu’en est-il d’un auto-portrait ? Dans quelle œuvre, chez quel musicien Sergio Tiempo trouvera-t-il le miroir sensible qui pourrait refléter un des musiciens les plus applaudis de sa génération, dont une photo particulièrement attachante, le montre donnant son premier récital à l’âge de trois ans, où on le dirait en suspension face à l’immense piano à queue, assis pieds ballants sur un siège d’une hauteur vertigineuse, et qui aujourd’hui est l’invité des plus prestigieux festivals, joue avec les plus grands orchestres sous les plus prestigieuses baguettes. Il choisira Debussy dont il considère Reflets dans l’eau comme  un auto-portrait qui dévoile « (son) caractère plus introverti et (sa) nature plus contemplative qu’(il) ne le laisse paraître ». Le pianiste avoue l’impossibilité de trouver une œuvre qui incarnerait sa femme, Maud,  et la « myriade de sentiments » qu’elle lui inspire. Alors, puisqu’il fallait bien choisir, c’est vers  Malambo du compositeur argentin Ginastera qu’il se tournera, pour la « vitalité, la fière résolution et l’énergie héroïque ».
Quant au père de l’artiste, Martin, « doux, intelligent, mystérieux », diplomate de profession, ami de Martha Argerich, Sergio lui destine le tango « Fuga e misterio » d’Astor Piazzola qui clôt le programme et le CD. Un des dessins de Martin représentant l'artiste avec une expressivité sensible et profonde.
On le sait, la famille d’un artiste ne peut exclure un cousin lointain et proche à la fois, indispensable et exigeant, passionné et intransigeant : le public. Le pianiste n’oublie pas de l’incorporer dans sa Legacy en lui dédiant six Préludes  de Chopin celui qu’il considère comme un des « compositeurs les plus influents de (sa) vie (…) et qui parlent au cœur de tous. »
Le cœur de tous, celui du public que ce CD enveloppera de la grâce et de la finesse d’un pianiste d’exception qui est aussi une personnalité attachante, généreuse, attentive. Ne manquez pas de franchir la porte d’une des salles de concert où vous verrez une affiche ornée du nom et du portrait de cet homme souriant et profond qui dévoile ici avec générosité celle de la famille dont il est issu et à laquelle il vous associe, il nous associe.

Jean Jauniaux, Bruxelles le 2 octobre 2017.



Un concert au profit de CAP 48 

Sergio Tiempo donnera un récital« LEGACY » le 7 octobre 2017 au Conservatoire Royal de Bruxelles, 30, rue de la Régence 1000 Bruxelles.

Ce récital est donné au profit de CAP 48 
Les bénéfices du concerts seront reversés au CREB, le Centre pour la Rééducation de l'Enfance à Bruxelles. 
Il servira à la construction du nouveau centre d'accueil d'enfants atteints d'un handicap à Anderlecht, centre qui permettra d'accueillir 30 enfants.

Prix des places : 30 €. Les places sont en vente via maud.masquilier@gmail.com, au 0475/25.02.47, ou directement par virement au compte BE56 1430 6139 0088 (Communication : nom (et "/ invité par.." le cas échéant).

Le CD sortira en novembre 2017. Il a été enregistré en direct dans la salle ARSONIC à Mons en Belgique, édité par Bastien Gilson. Il est publié chez avanticlassic