Il suffit d’écouter Melbourne, un des morceaux composant le CD Scarlet, et de se laisser aller au louvoiement de la mélodie, pour
aimer l’univers musical que nous propose Jérémy Mulders, alias Jérémy Walch. On
devine les méandres du séjour australien qu’il effectua pendant une année,
sillonnant le pays-continent en puisant dans l’éloignement la matière de
chansons qu’il écrira au gré des rêveries, des souvenirs, des lectures, des
films. Il y a cette douceur mélancolique de la rêverie, mais aussi la grâce
souriante du musicien qui aime à partager, à communiquer. On sent dans
l’enregistrement le goût qu’il a des prestations en life, qu’il donnera après
la sortie du disque. Les morceaux semblent conçus pour envoûter une salle, ou
un groupe d’amis, à qui on s’adresse en murmurant des sourires à l’oreille, le
regard attentif au vibrations dont le musicien sait jouer et irradier. Il
suffit, à cet égard, de regarder le clips video de Surfing pour s’en convaincre.
Le CD est enregistré à Melbourne, Bruxelles et
Samsö. Sous le label LK Luik Records, il adjoint à la guitare, à la voix et aux
textes de Jérémy Walch, les noms de Léo Campbell, Nicolas Michaux (qui a
également produit le disque), Clément Marion, Cécile Hanquet et Aurelio
Mattern.
En terminant l’écoute du CD avec Surfing on se prend à rêver. Et si Walch
écrivait en français ? N'ajouterait-il à son public celles et ceux qui aiment les Alain Souchon (dont il a la douceur de la voix) et Laurent Voulzy
(pour la fantaisie inspirée)…
Nous écoutons avec
ravissement le « road Vinyl » venu d’Australie, dans les cartons d’un
musicien sensible et d’un parolier inspiré, qui mène son projet musical avec
constance et détermination, tout en
préservant « la douceur du
miel » évoquée dans Mild as
Honey le titre qui clôture le CD.
Jean Jauniaux